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Argumentaire du colloque

Dans un environnement où la concurrence est accrue, le progrès technologique infléchit, la proposition de produits et services répondant aux attentes des consommateurs est obligatoire, l’innovation, dans tous ses états, est une source d’un avantage concurrentiel durable pour les entreprises. Par définition, l’innovation implique la conversion de nouvelles connaissances dans un nouveau produit, un nouveau service ou un nouveau procédé, et la mise à disposition de cette nouvelle offre, soit par une commercialisation, soit au moyen d’autres techniques de diffusion. En 1934, Schumpeter distingue entre cinq types d’innovation : l'introduction de nouveaux produits, l'introduction de nouvelles méthodes de production, l'ouverture de nouveaux marchés, le développement de nouvelles sources d'approvisionnement, et la création de nouvelles structures de marchés. 

Quel que soit le type d’innovation dont on parle, l’entrepreneur joue un rôle important en la matière. Schumpeter (1935) considère que l’entrepreneur est un homme qui révolutionne les processus de production, crée de nouveau produits, menace les solutions acquises. Il est un innovateur et un moteur de l’évolution économique. L’entrepreneur innovateur se caractérise, selon par Julien et Marchesnay (1996), par un haut niveau de formation et une forte liaison avec de bon réseaux d’informations. Ce n’est qu’à partir des années 1960 que des recherches comme celles d’Evan (1966), d’Evan
et Black (1967), de Downs et Morh (1976) ou de Daft (1978) se sont intéressées aux innovations qui ne comportent pas de dimension technologique, et plus particulièrement l’innovation managériale.

Pour Kimberly, une innovation managériale se définit comme « tout
programme, produit ou technique qui représente un éloignement significatif de l’état du management au moment où il apparaît pour la première fois et où il affecte la nature, la localisation, la qualité ou la quantité d’information qui est disponible dans un processus de décisions » (Kimberly, 1981, p. 86).
L’innovation managériale est considérée comme un enjeu majeur des recherches en sciences du management (Hamel et Breen, 2007). La reconnaissance de l’innovation managériale n’est pas faite aujourd’hui. Or l’innovation managériale contribue de façon majeure, d’après Hamel, à la performance de l’entreprise Développer la recherche dans le domaine de l’innovation managériale contribuera à sa reconnaissance, et, de fait, à celle des praticiens et chercheurs qui la produisent. Il est donc plus que capital pour les managers et les chercheurs en management de développer des recherches sur ce thème.
Par exemple, le principe du laboratoire de R & D a été introduit au début du vingtième siècle au sein de General Electric, ce qui lui a donné une capacité d’innovation extrêmement forte.

De la même façon, dès 1903, Du Pont a été une entreprise pionnière dans la définition du ROI et des techniques budgétaires. Ces nouveaux outils de gestion lui ont permis de devenir un géant industriel. Dans un autre domaine, Procter & Gamble’s a inventé, dans les années 1930, les méthodes modernes de management des marques. Enfin, dans une période plus récente, la façon dont Linux a émergé à partir de l’open source peut être considérée comme une
innovation managériale majeure.

Ce colloque a pour objectif de lancer et animer le débat au tour de cette thématique en essayant de répondre aux questions suivantes et bien d’autres.

  1.  Quels sont les typologies d’innovation managériale ?
  2. Quels sont les déterminants de l’émergence et de la diffusion des innovations managériales ?
  3. Quel est l’impact des innovations managériales sur la performance ?
  4. Quelles sont les caractéristiques du processus d’innovation ?
  5. Quels modes de financement appropriés à l’innovation ?
  6. Quelle relation existe-t-elle entre la culture et l’innovation ?
  7. Quels sont les déterminants de l’entrepreneuriat performant ?
  8. Quel entrepreneuriat pour quelle performance ?
  9. Quels rapports entre l’entrepreneuriat et le modèle de développement ?
  10. Quelle place de l’entrepreneuriat dans le nouveau modèle de développement ?
  11. Quelles sont les perspectives de développement de l’entrepreneuriat sportif ?
  12. Quelles innovations managériales dans le contexte des organisations sportives ?

Pour ce faire, les contributions seront organisées au tour des axes suivants :

  1.     Innovation et Entrepreneuriat
  2.     Innovation et pratiques de pilotage de la performance
  3.      Innovation entrepreneuriale et performance
  4.      Evaluation et financement des entreprises innovantes
  5.      Finance entrepreneuriale
  6.     Stratégie et marketing des start-ups
  7.      Entrepreneuriat et modèle de développement
  8.      Management de l’innovation
  9.      Entrepreneuriat rural
  10.      Entrepreneuriat sociale et solidaire
  11.      Entrepreneuriat sportif
  12.      Entrepreneuriat féminin
  13.      Innovation managériale des organisations sportives

La participation à cette première édition du colloque International d’Entrepreneuriat, Gouvernance et Performance peut se faire selon les formes suivantes :

  • Des communications traitant l’un des axes sus indiqués ;
  • Des tables rondes
  • Des ateliers doctoraux pour présenter l’état d’avancement des projets de thèses et bénéficier des remarques des membres du Jury ;
  • Assistance à la formation en méthodologie de recherche qui va porter sur la
    construction de la problématique de recherche et le cadre épistémologique et méthodologique ;
  • Concours pour les projets entrepreneuriaux innovants ;

 

 

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